Street triple 675

Présentation

La Street Triple R. Une Street Triple, en plus extrême. De meilleures performances. Un niveau encore plus élevé. Plus.Toujours plus.

Prenez une Street Triple standard et ajoutez-y des suspensions et des freins habituellement réservés à la catégorie Supersport. Mixez le tout avec une peinture agressive et la réussite d'ingénierie de Triumph. Le résultat ? Une moto avec un niveau de style et de performance inconnu dans la catégorie, encensée par la critique depuis son introduction sur le marché en 2008.

Peinture agressive en Matt Graphite, Matt Blazing Orange ou, nouveau, en Phantom Black et jante or. Selle cousue bi-ton. Nouveau tableau de bord. Nouvelle roue arrière allégée pour des performances et une maniabilité améliorées.

La Street Triple R n'est pas une moto subtile. C'est une moto pour tous ceux qui veulent le maximum.  

 

Point fort

- suspensions avant et arrière entièrement réglables
- étriers avants radiaux Nissin, maître cylindre avant radial
- guidon : cintre Magura en aluminium
- selle bi-ton
* par rapport à la Street Triple standard

 

 

Essai par moto station

Triumph a réussi un coup de maître en déshabillant sa Daytona 675. Le succès a été immédiat et la première Street Triple n'a pas tardé à se vendre comme des petits pains. Puis, reprenant cette mode italienne qui consiste à décliner des versions "+" de ses modèles phares, le foudroyant roadster anglais s'est vu proposé en version R en 2009. Celle-ci hérite des suspensions et du freinage tout radial de la sportive Daytona. La encore, le succès est au rendez-vous, puisque ce modèle se partage depuis les ventes à égalité avec la Street Triple standard. Et reconnaissons que l'écart de tarif entre ces deux-là ne représente même pas le coût à la pièce du kit de freinage de la Daytona. De fait, à quoi bon se priver d'un meilleur "matos" pour un surcoût modéré ?
Pour le reste, la Street Triple R est une Street Triple avant tout. Bien finie, sexy comme il faut. En outre, cette moto est diablement compacte. Presque plus étroite que les bicylindres concurrents malgré son trois cylindres en ligne, elle cache également un poids plume qui se révèle dès qu'on la déplace moteur coupé... Diable, c'est vraiment une mobylette ! Malgré son gabarit rikiki, son ergonomie n'a posé de problème à personne lors de ce roulage. Et surtout, quel moteur ! Onctueux, dénué d'à-coups d'injection ou de trous dans son fonctionnement, rempli dès les bas régimes et ne manquant pas d'allonge (même s'il subit les affres de ce satané bridage français à 106 ch.), le bouilleur british se révèle un pur régal. Non seulement il est efficace, car il permet la balade facile en ville comme l'attaque forcenée sur petites routes, mais en plus il flatte les sens par sa poussée remarquable, son sifflement mécanique et le "vroapp" de sa boîte à air à chaque relance... Impossible de ne pas succomber ! Malgré tout, on aimerait une sélection des vitesses plus onctueuse et une plus grande facilité pour trouver le point mort.

 

-                        - Sexy comme il faut

Côté châssis, la Street Triple R est pratiquement aussi réussie. Assez neutre, elle accepte les différentes phases de pilotage de bonne grâce. Sa géométrie de direction préserve vivacité et stabilité, comme sur la BMW mais sans atteindre le superbe compromis de cette dernière. Et comme la Ducati 696, la Street R préfère les bons revêtements. Sur les bosses, elle reste maîtrisable... mais n'en chahute pas moins son pilote. Heureusement, les réglages des superbes suspensions permettent de la rendre plus confortable sans trop pénaliser la précision d'ensemble. Le freinage est également à citer en qualité. Les étriers monoblocs s'associent au maître-cylindre radial pour prodiguer puissance, endurance et feeling impeccables. Reste un mordant un poil agressif à la prise du levier (gaffe sur le mouillé pour les novices).
Au final, la Triumph Street Triple R apporte un plaisir de conduite de tous les instants, et ce à vitesse légale ou lors des "pétages de plomb" (sur autoroute). On regrette pourtant son rayon de braquage pénalisant en ville, sa selle qui fait éponge sous la pluie (si, si !), sa position favorisant la prise au vent, ou ses aspect pratiques assez réduits... Mais sachant que son prix de vente est tout à fait dans le coup (8 790 € au 30/04/09), on lui pardonne ses petits errements pour se reporter sur le meilleur, miam !